Dans un monde professionnel en constante mutation, marqué par une accélération des échanges et des exigences de performance toujours plus élevées, la question de la santé et du bien-être des collaborateurs est devenue un enjeu stratégique majeur pour la pérennité des entreprises. La relation entre le management et les Risques Psychosociaux (RPS) est au cœur de cette problématique, car c’est bien souvent la qualité de l’encadrement et l’organisation du travail qui constituent le premier rempart contre ces risques insidieux qui minent le climat social et la productivité.
Il est impératif pour toute organisation de comprendre que la prévention des RPS n’est pas une simple obligation légale, mais un levier de performance globale et durable, agissant positivement sur l’engagement, la fidélisation et la marque employeur. Chez Daesign, spécialiste de l’apprentissage expérientiel en digital, nous sommes convaincus que la montée en compétence des managers est l’étape initiale et indispensable pour bâtir une culture d’entreprise saine, basée sur la bienveillance et un dialogue social constructif.
Quelle est la place du management dans la prévention des risques psychosociaux ?
Le rôle du manager est absolument fondamental dans la détection précoce, la prévention et la gestion des Risques Psychosociaux. En tant que première ligne de l’entreprise, le manager est l’interface directe entre la stratégie de l’organisation et l’équipe, ce qui lui confère une responsabilité cruciale dans le maintien d’un environnement de travail positif et sécurisant. C’est lui qui, par ses pratiques quotidiennes, influence directement des facteurs clés comme la charge de travail, l’autonomie laissée aux collaborateurs, la reconnaissance ou encore la qualité du relationnel. Une formation manager adaptée, intégrant par exemple un module e-learning immersif, permet de fournir aux cadres les outils nécessaires pour exercer leur métier avec plus de discernement face aux situations potentiellement génératrices de stress et de conflit. Le management doit devenir un modèle de leadership éclairé et de soutien actif, capable de transformer les contraintes organisationnelles en défis constructifs.
Quels sont les 3 principaux types de RPS ?
Bien que les RPS soient multifactoriels et souvent interconnectés, ils sont généralement classifiés en trois grandes catégories qui illustrent la diversité des menaces pesant sur la santé psychologique des salariés. Comprendre cette typologie est essentiel pour une prévention efficace et ciblée, permettant de mettre en place des actions concrètes au niveau de l’équipe et de l’individu. Ces risques ne doivent jamais être pris à la légère, car leur persistance peut mener à des situations graves telles que l’épuisement professionnel ou burnout, nécessitant un accompagnement spécifique et souvent complexe.
Le stress au travail
Le stress professionnel se manifeste lorsque les exigences du travail dépassent la capacité du salarié à y faire face, souvent en raison d’une charge de travail excessive ou d’un manque de contrôle et d’autonomie dans l’exécution des tâches. Ce déséquilibre permanent génère une tension chronique qui affecte la santé physique et mentale. Le manager a ici un rôle de régulateur de l’organisation, en veillant à la répartition juste et réalisable des objectifs et en s’assurant que les collaborateurs disposent des ressources et du soutien nécessaires. Il est important de souligner que Daesign propose des solutions d’apprentissage numérique pour aborder ces thématiques dans le cadre de la thématique QVT et RSE.
Les violences internes
Les violences internes incluent le harcèlement moral ou sexuel, ainsi que les conflits récurrents et non résolus au sein de l’équipe ou entre collègues. Elles sont directement liées à un climat social dégradé et à un manque de dialogue et de communication bienveillante. Le manager doit être garant du cadre, en instaurant des règles claires, en encourageant le respect mutuel et en intervenant fermement et rapidement dès les premiers signes de dérive. Un management proactif évite que les situations de tension dégénèrent en pratiques délétères qui peuvent conduire à l’isolement et à la souffrance.
Les violences externes
Les violences externes proviennent de l’extérieur de l’organisation, impliquant par exemple les clients, les usagers ou les patients, et touchent particulièrement les professions en contact direct avec le public. Ces situations peuvent générer un fort stress et un sentiment d’insécurité. Le cadre doit ici jouer un rôle de soutien et de protection, en offrant un espace d’écoute post-événement, en adaptant si possible les modalités de travail, et en faisant remonter les problèmes à l’organisation pour la mise en place de mesures de sécurité et de formation à la gestion des situations difficiles.
Les 4 piliers fondamentaux du management : comment trouver l'équilibre dans la prévention des RPS ?
Pour prévenir efficacement les RPS et améliorer la performance collective, le management doit s’articuler autour de quatre piliers fondamentaux. C’est en maîtrisant ces axes que le manager passe d’un simple exécutant à un véritable acteur du bien-être et de la santé au travail.
Pilotage de l'organisation et de la charge de travail
Ce pilier concerne la capacité du manager à structurer l’activité de l’équipe de manière logique et équilibrée. Il s’agit de s’assurer que la charge de travail est gérable, que les objectifs sont clairs et que les collaborateurs disposent de l’autonomie nécessaire pour organiser leurs tâches. Le manager doit être en mesure d’ouvrir le dialogue sur les contraintes et les difficultés rencontrées, ajustant les priorités pour éviter l’épuisement et le sentiment d’injustice, facteurs majeurs de risque psychosocial. Une bonne pratique du management passe par une évaluation régulière de la faisabilité des missions.
L'animation d'équipe et la communication
Le manager doit être un excellent communicant et un animateur d’équipe hors pair, créant un climat de confiance et de transparence. La communication ne doit pas être unilatérale, mais favoriser l’expression, le débat et le feedback régulier. En encourageant les échanges ouverts et en gérant les conflits avec impartialité, le manager renforce la cohésion de l’équipe et prévient les malentendus. Il est essentiel que chacun se sente libre de s’exprimer sans crainte de jugement.
Le soutien individuel et l'écoute
Ce pilier est centré sur la relation manager-managé et la dimension humaine du travail. Le manager doit développer ses compétences d’écoute active pour identifier les signes de détresse (stress, fatigue, isolement) et offrir un soutien adapté. Cela ne signifie pas se substituer à un professionnel de la santé, mais être un relais d’accompagnement vers les dispositifs d’aide existants dans l’entreprise. Un bon manager est attentif à l’individu, pas uniquement à la performance et aux résultats.
Le développement et la reconnaissance
La reconnaissance est un puissant moteur de motivation et un facteur protecteur contre les RPS. Elle doit être formelle et informelle, régulière et sincère, portant à la fois sur l’effort, les compétences et les résultats. Par ailleurs, le manager doit s’assurer que ses collaborateurs disposent d’opportunités de formation et de développement professionnel, leur donnant une perspective d’évolution. En investissant dans les fondamentaux RSE et le développement des compétences, l’entreprise et son management démontrent qu’ils valorisent leurs talents et s’engagent pour un avenir commun.
En conclusion, le management est la clé de voûte de toute démarche de prévention des RPS. Un management bienveillant, formé et structuré, garantit non seulement le respect des obligations légales, mais surtout l’épanouissement des salariés et une meilleure performance durable pour l’organisation. Chez Daesign, nous vous accompagnons dans la transformation de vos pratiques managériales grâce à des parcours d’apprentissage qui mettent l’expérience au cœur de la montée en compétence de vos équipes d’encadrement.